La Charte Agriculture Naturelle a pour vocation d’établir un cadre pour définir un objectif qualitatif en termes de production végétale et environnementale, en respect avec le vivant.

Le 12 septembre 2023

« Le travail autour des plantes doit être en harmonie avec la nature, durable, résilient et économe en travail comme en énergie. »


Le champ d’application de cette charte porte sur deux parties :

1 - la production, la récolte et la cueillette d’espèces végétales.

2 - la fabrication de produits à partir de celles-ci.


1 –La production, la récolte et la cueillette d’espèces végétales.

Produire en prenant soin de la terre, du vivant et de nos ressources

En adhérant à cette charte, le producteur s’engage à cultiver de façon responsable et durable pour proposer des espèces végétales de qualité supérieure, tant en terme gustatif et de bienfaits, qu’en terme environnementale.

L’utilisation de produits phytosanitaires, de pesticides, d’engrais ou produits chimiques non naturels (non présents de façon naturel dans l’environnement) est strictement interdite. Si l’utilisation de produits naturels est faite (fumier, compost, paillage, …), elle doit l’être de façon raisonnée et ne doit pas déséquilibrer l’équilibre naturel du sol et du vivant. Si des intrants sont utilisés, ils doivent être au minimum labellisés Bio, cependant le fumier de cheval n’a pas besoin d’être labélisé Bio.

L’agriculteur s’engage à utiliser des semences de qualité environnementale supérieure, c’est-à-dire au minimum labellisés Bio. Le producteur en Agriculture naturelle peut produire, utiliser et vendre ses propres semences sous l’appellation « Agriculture Naturelle ».

L’utilisation d’outils motorisés (électrique et thermique) doit être limitée au maximum et l’agriculteur doit préférer les outils à main et se tourner vers des solutions « low tech ». Le travail du sol doit être réduit à son minimum et ne doit pas dépasser une profondeur de 20 centimètres pour ne pas dénaturer la terre et sa faune. Il travaillera ainsi sur sol vivant.

Le désherbage doit être fait de façon manuel et raisonné, c’est-à-dire n’enlever que le stricte nécessaire et laisser une place aux herbes dites « mauvaises » ainsi qu’à toute la faune du sol. L’agriculteur doit veiller à ne pas déséquilibrer la biodiversité du sol, il ne doit pas se contenter de respecter cette biodiversité, mais il doit la valoriser, l’aider à s’épanouir. En plus des plantes, il doit cultiver cet équilibre précieux qu’est la biodiversité.

La récolte doit être réalisée de façon à avoir un impact minimum sur l’environnement en veillant à ne pas détruire la biodiversité limitrophe.

Dans le cas de récolte de plantes à bienfaits (comme les plantes aromatiques et médicinales) l’agriculteur doit veiller à bien conserver les principes actifs et bienfaits de celles-ci, en évitant une manipulation excessive par exemple.

Dans le cas de la cueillette sauvage, l’agriculteur cueilleur doit être soucieux de la qualité du site de cueillette, c’est-à-dire ne pas cueillir en bordure de zone polluée (bords des routes, près de champs conduit en conventionnelle, …) et veiller à ne pas déséquilibrer ces écosystèmes et veiller à ne pas trop prélever, laisser suffisamment pour garantir un bon maintient du site.

Il s’engage également à prendre soin de nos ressources environnementales en ayant une attention particulière sur l’eau. L’agriculteur doit mettre en place des techniques de culture économe en eau. Laisser un sol nu est strictement interdit, les cultures doivent être réalisées sur paillage naturel, couvert végétaux ou engrais vert. Un système de récupération d’eau de pluie doit être mis en place et l’utilisation de celle-ci doit être privilégiée. La fourniture en paillage doit être la plus local possible.

2 - la fabrication de produit à partir d’espèce végétale.

Pour fabrication de produits ou de la transformation de produit, l’agriculteur doit avoir une attention particulière sur tous les ingrédients utilisés. Les matières premières doivent être de qualité supérieure et au minimum labélisés Bio. Pour les produits non organique, tel que le sel par exemple, ils devront être naturels et sans additifs. L’agriculteur doit également préférer une provenance artisanale et non industrielle, et si possible locale.

Les processus de fabrication doivent être choisis pour dénaturer le moins possible les qualités des plantes.

Dans le cas du séchage de plantes, il doit être réalisé à l’abri de la lumière et le plus rapidement possible en évitant une température trop élevée pour conserver au maximum les qualités des plantes.

Dans le cas de diversification de gamme, pour proposer aux usagers une gamme plus complète, l’agriculteur peut présenter à la vente des plantes non produites pas ses soins sous le logo « Agriculture Naturelle » si elles sont de qualités supérieures et au minimum labélisés Bio. L’agriculteur veillera à la bonne qualité des plantes ainsi proposées.